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Tour de France 2019

Pour (re)vivre les autres éditions, c'est par là: 2015 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024.


Comme tous les ans, le tour de France est la tradition de l'été. Depuis 2007, je ne l'ai manqué qu'une seule fois, c'est dire... Cette année, après avoir fait les cyclocross, les classiques printanières ainsi que quelques courses dans la région, je suis prêt pour la plus grande course de l'année.

Et le parcours 2019 va me permettre d'y aller par deux fois. La première, pour le Grand départ à Bruxelles. J'y ferais les 2 étapes du weekend. La deuxième, comme tous les ans, dans les Pyrénées, où je vais en profiter pour passer une semaine de vacances.

Ayant échoué dans la préparation d'un résumé court, j'ai décidé de publier cet article en chapitres. Il y a toujours possiblilité de voir l'intégralité sous ce lien


Chapitre 4: Repérages depuis un col de légende

Mercredi, c'est un col mythique des Pyrénées qui m'attend. Le départ n'est pas vraiment à côté, plus d'une heure de voiture pour me retrouver à Argelès-Gazost. Je me gare au pied du col. Derrière moi, les pourcentages font déjà peur. Je vais donc commencer par un petit peu de plat pour me chauffer les jambes avant d'attaquer ce monstre. 10km plus tard, me voilà prêt pour y aller.

Les premiers kilomètres sont durs, sachant que le col est long, je sens que je vais souffrir. Mais après en avoir fait quelques-uns, la pente diminue, je peux donc respirer un peu. Les pourcentages faibles me permettent de commenter ma montée "mais c'est plat ça, quand est-ce que ça monte ?", "bientôt bientôt" me répond une passante. Effectivement, je retombe rapidement sur les pourcentages plus élevés. Je double quelques cyclistes et me fais doubler aussi. Surtout ne pas faire le con et essayer de suivre. Je monte à mon rythme, tranquillement mais surement.

Puis on arrive dans les nuages, il ne fait pas très chaud, mais avec l'effort, on le sent moins. Les pourcentages sont là, les kilomètres aussi, je vais bientôt arriver au sommet. Toujours dans le brouillard, on ne peut pas vraiment profiter de la vue. Mais ce sommet n'est pas vraiment le sommet final. Il y a quelques km de descente, puis une dernière remontée pour y être. Alors je mets le k-way et repars rapidement. La descente permet de se reposer un peu, reprendre des forces pour finir fort.

Quel beau temps

En début de remontée, un tunnel, non éclairé, j'espère qu'il n'y a pas de danger au milieu, je n'y vois rien du tout... puis un peu plus loin, des chevaux au milieu de la route, des chèvres et des vaches sur le côté, une superbe vue maintenant que les nuages sont un peu moins nombreux: la nature, la montagne, la liberté comme on les aime ! C'est fantastique !

Avec des commentaires live...

À quelques centaines de mètres du sommet, je vois un groupe qui arrive derrière moi. Un club cycliste qui a décidé de faire cette montée le même jour que moi. Je ne peux pas les laisser finir le col avant moi. Alors j'accélère une dernière fois, sprinte, les vois revenir pas loin, mais c'est moi le 1er en haut, j'y suis ! YESSS ! C'est fait, un nouveau col de fait sur ma liste, et pas des moindres: l'Aubisque !

L'aubisque, cette légende

Après quelques photos au sommet, je repars dans la descente. Avec la joie d'être arrivé en haut, je suis chaud et me mets à chanter ! Je pars fort aussi, tellement que les voitures me gênent et je dois les doubler. Mais c'est pas grave, je viens de monter l'Aubisque. Allez là ! Je me fatigue la voix dans cette descente... me mets à gueuler lorsque je passe dans le tunnel.

Bon je fais un peu moins le malin quand il faut remonter un peu. Mais ça ne dure pas très longtemps. Je retombe rapidement sur le sommet du Soulor. Avec toujours une vue magnifique dans les nuages ! Alors ça ne sert à rien de rester là, je repars dans la descente. En évitant d'être juste derrière une voiture. Je viens déjà de doubler un camping-car, ce n'est pas le plus agréable à faire, même quand il se serre pour me laisser passer. Je profite autant de la descente que j'ai profité de la montée. C'est à dire que je prends un plaisir fou ! À fond quand je peux, l'adrénaline de cette descente !

A écouter avec le son...

Bon quand on retombe sur la partie qui ne montait pas beaucoup à l'aller, je vais forcément moins vite, mais profite un peu de l'aspiration derrière d'autres cyclos. Puis derniers gros pourcentages, j'y mets tout ce qu'il me reste. Puis je retombe sur la voiture. Cramé comme la veille, mais sacrément heureux de cette sortie !

Relive l'Aubisque

Je reprends la voiture, mais pas pour rentrer. Plutôt pour aller la garer en montagne, dans la Hourquette d'Ancizan pour être précis. J'y vais en passant par le Tourmalet, où j'irai dormir dans deux jours. Et là, déjà une bonne surprise ! Alors que dans les premiers kilomètres, il est difficile de se garer, les derniers sont déjà pleins de camping-cars, caravanes et tentes ! Ça risque d'être compliqué d'y trouver une place dans deux jours...

Au pied de la descente, je m'arrête auprès de 4 autostoppeuses qui voulaient monter vers la Hourquette. Malheureusement, j'ai le vélo à l'arrière et ne peux pas les prendre. Mais elles auront apprécié de voir un lion des Flandres trainer dans ma voiture. Je monte donc le col avec l'objectif d'y trouver une place pour la voiture. Le sommet est bien rempli entre caravanes et voitures individuelles.

Il est difficile de se croiser dans les derniers kilomètres, alors que les policiers commencent à placer les barrières. Je fais demi-tour en haut et cherche une place pas trop loin. À 2km du sommet se trouve un grand parking improvisé. J'y gare la voiture, à côté d'un camping-car. Je lui demande gentiment de garder un œil sur la voiture. Pendant ce temps, je me change, prends quelques affaires et repars vers le col. Deux petits km de montée, des photos au sommet, et j'entame la descente en chantant !

A demain la Hourquette

Avec le monde qu'il y a sur le bord de la route, c'est plus prudent. Et plus marrant aussi: les gens se retournent, sourient, me disent bonjour, m'encouragent, la magie du Tour est encore là ! Je me permets aussi de chambrer des supporters marseillais qui n'avaient rien demandé. De chant en chant, je sens ma voix qui descend autant que moi. J'arrive alors près d'Ancizan, au niveau du carrefour qui indique le pied du col. Il me reste encore quelques kilomètres, de faux plat pour rejoindre Arreau, toujours en chantant dans le village. Puis une dernière remontée pour rejoindre Jézeau. Effectivement, ça monte un peu, avec un petit passage à 11%.

Relive la reco du col

Le soir, un bon plat de pâtes pour prendre des forces pour le lendemain, puis je me repose en regardant les étoiles depuis la terrasse.

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