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Tour de France 2023

Pour (re)vivre les autres éditions, c'est par là: 2015 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2024.

Nouvelle année, nouveau récit du Tour de France vécu sur place. A déguster sans modération ! Comme toujours, cliquez sur une image pour l'afficher en plein écran ou lancer la vidéo associée.


Mercredi 12 juillet

C'est l'heure du Grand Départ. Après avoir terminé mes valises, fait 12 allers retours pour tout amener à la voiture, et rempli celle-ci au max, je prends la route en direction des Alpes. Ma première halte se fera à Besançon, ou plutôt au Belvédère de Montfaucon pour une première pizza avec une magnifique vue, le tout sur une recommendation d'une certaine Juliette Labous.

Jeudi 13 juillet

Fin du trajet vers le Grand Colombier, où j'y retrouve mon père. Heureusement on y arrive presque à la même heure, en fin de matinée, ce qui nous permet d'avoir un emplacement idéal: en forêt, dans un sentier à 500m de la route principale.

On installe notre campement de fortune: une tente pour moi, matelas à l'arrière du van pour mon père: Avec table et chaises pliantes, et abri en toile accroché au van. Clairement, on est bien !

Puis il est temps de prendre les vélos pour aller faire une reco du col. Heureusement que j'avais pris mes 2 vélos, mon père a pu en prendre un pour monter sans moteur avec Martin, alors que je roulais avec Lily. Un peu plus de 5km de montée pour arriver au sommet et admirer la super vue sur le Mont Blanc que nous offre ce Grand Colombier !

Parcours du jour

Pour le repas du soir, ce sera un petit plat cuisiné au réchaud à gaz. Suivi par une marche digestive pour admirer une nouvelle fois le Mont Blanc, mais aussi profiter de l'ambiance Tour de France, avec des "boites de nuits" improvisées. Puis c'est l'heure de faire dodo sous la tente, avant la 1ère grande journée. Le moment de remercier les voisins pour la musique jusqu'à très tard, les murs de la tente ne sont pas très épais...

Vendredi 14 juillet

Jour de fête nationale: grosse étape sur le Tour de France, avec arrivée au sommet. Au programme pour nous, c'est descente vers Culoz, toujours de manière discrète, puis remontée. Ma discrétion habituelle, c'est que quelqu'un poste ce tweet:

Je viens de voir @MacFly_Mickael descendre le grand colombier en chantant « allez gaudu »
2 RT • 5 FAV

Dans la montée, j'aurais donc droit à pas mal de "Allez MacFly !", qui reboostent toujours un peu, des poussettes plus ou moins fortes et longues, des gens qui ralentissent pour discuter avec moi, le bonjour d'un coureur pro... Mais surtout, l'un des moments qui font la magie du Tour: un groupe de jeunes en kilt, dont l'un d'eux se met à courir devant moi, et relève son kilt en criant "je montre mes fesses, je montre mes fesses !". Évidemment, je venais d'allumer la GoPro...

Col du jour

Arrivée au sommet, ça bouchonne un peu trop donc on ne va pas s'y attarder, mais plutôt redescendre un peu. C'est aussi pour trouver de l'ombre, sinon je ne tiendrais pas la journée. Vers les 2.5km de l'arrivée, on trouve un petit coin sympa pour y rester la journée. Étant tout proche de la voiture, j'en profite pour faire un rapide aller-retour pour ramener des fauteuils et les mots fléchés pour papa.

Étape du jour

Passage de la caravane, comme toujours, mais qui ne donne pas énormément j'ai trouvé, et l'attente des coureurs. On suit comme on peut la course sur le téléphone, en demandant les infos à maman qui pourra nous chercher à la télé. Lors du passage des coureurs, j'aurais droit à de nombreux sourires, mais surtout un grand bonjour de Wawa qui me demande même comment ça va !

Une fois la voiture balai passée, on reste sur place pour laisser passer le flux de cyclistes amateurs et pros, ainsi que toutes les voitures, motos et autres véhicules suiveurs. Mookie se permet quelques high-fives avec ceux qui descendent à pied. Puis on rentre tranquillement à notre camping de fortune, qui s'est déserté, on sera plus au calme ce soir.

Samedi 15 juillet

Après une 2ème nuit dans le Grand Colombier, on prend notre temps pour ranger notre campement et repartir vers le logement suivant. Très satisfait de ce plan: rester 2 jours / 2 nuits sur place afin de prendre son temps avant-après la course, mais aussi d'éviter les embouteillages et les journées trop longues.

Arrivés au logement suivant, on s'y installe, puis on se pose sous un arbre, à côté d'un ruisseau, pour se reposer à la fraîche. Et une petite balade digestive le soir pour découvrir les environs, discuter avec une petite vieille, et dire bonjour aux vaches.

Dimanche 16 juillet

Étape du jour

Deuxième jour sur une étape du Tour. Au programme, une montée de la Croix Fry. On a choisi ce col, principalement pour ne pas avoir trop de route pour y aller. Dès le pied de notre montée, on croise un groupe de Scouts, l'un d'eux me félicite d'un "joli déguisement !", ce à quoi mon père lui répond tout naturellement "le tien aussi...", de quoi commencer la montée de bonne humeur. Une montée qui sera un peu plus facile que le Grand Colombier, moins de soleil surtout.

Col du jour

Une fois arrivé en haut, et la traditionnelle photo de sommet, mon père redescend un peu pour trouver une bonne place, pendant que je vais enchaîner avec le col des Aravis, puis une 2ème montée de la Croix Fry par l'autre côté. Dans la montée des Aravis, j'aurais droit à un petit "c'est MacFly en personne ?" d'une pro, des encouragements de Sébastien alias Brice de Nice. Et un petit mars au sommet, un mec en distribuait à son groupe juste à côté de moi...

Col du jour
Col du jour

Quelques kilomètres plus tard, je retrouve mon père à 1km du sommet de la Croix-Fry. Et c'est parti pour l'attente. Une baguette, des tranches de jambon et de fromage pour un repas 4 étoiles, et l'attente des coureurs en discutant avec les voisins.

Pour la course, Wawa en échappée n'aura pas le temps de dire bonjour, mais David me tirera la langue, alors que Bryan fera un signe de la main en buvant. Puis retour à la voiture.

Mais l'avantage de faire un col tôt dans l'étape, c'est qu'on rentre tôt et qu'on peut enchaîner avec un autre col avant de reprendre la voiture. C'est le col du Marais, pas très dur, mais un de plus. Et en bonus, on repart dans les derniers, donc aucun embouteillage.

Col du jour

Lundi 17 juillet

Jour de repos pour le Tour, mais pas pour nous. Après avoir demandé des avis entre le col du Pré et celui de l'Arpettaz, nous avons choisi le dernier, sur suggestion de Nicolas Geay notamment. En se garant en bas du col, ce sera une montée sèche. Une fois le village passé, on se retrouve sur une route déserte puis on entre dans une fôret. À partir de là, ce n'est qu'un enchainement de lacets. Quelques vaches, de rares cyclistes, deux voitures au total. La route n'est pas en super état mais on y est tellement seuls qu'on ne peut que profiter ! Et c'est pas comme si je montais à toute allure de toutes façons.

Une fois les 37 lacets passés (oui, je les ai comptais, ça occupe pendant l'effort), on arrive au sommet. Tout aussi désert, une auberge, une maison, et la vue sur le mont blanc, qui se cache derrière quelques nuages. L'auberge est idéale pour se remplir l'estomac et manger une succulente tarte aux myrtilles recommendée par Thibaut Pinot.

Col du jour

Pour la descente, on choisi de passer par l'autre côté. Mais la descente est rendue dangereuse et moins agréable, à cause du gravilloage la semaine précédente. Une fois à la voiture, j'y laisse mon père et continue en vélo pour remonter vers notre logement. Ce sera donc un deuxième col pour moi. Pas connu du tout, celui de l'Alpettaz. Moins de lacets, moins d'ombre, absolument pas de vue au sommet, j'en garde un moins bon souvenir.

Col du jour

Mardi 18 juillet

Changement de programme de dernière minutes, la veille, c'est pas si tard que ça, non ? On avait prévu d'aller sur le contre-la-montre de Passy, mais un peu loin et je sens surtout mon père peu motivé pour me voir passer toute la journée à encourager les coureurs un par un. On va donc pouvoir comparer les deux cols cités plus haut, puisqu'après l'Arpettaz, on se dirige vers le col du Pré. Un peu plus de monde sur la route, et moins d'ombre donc plus de souffrance. Moins de lacets aussi, donc clairement, victoire de l'Arpettaz !

Col du jour

En revanche, on enchaine avec le Cormet de Roselend. Et là, la vue sur le barrage et le lac de Roselend est magique ! L'ayant déjà fait lors du Tour de France 2020, je connaissais, mais j'avoue qu'on ne s'en lasse pas ! En plus, le Tour y passera le lendemain, donc il y a un peu de monde sur la route, ce qui nous apporte un peu d'encouragements.

Col du jour

En redescendant le Cormet, on s'arrete dans une petite auberge pour reprendre des forces. Une auberge qui présente un écriteau "Le gras, c'est la vie", et une vue sur le lac de Roselend, c'est signe d'un superbe repas !

Le soir, on sera invités par nos hôtes pour un repas traditionnel de la région: des diots puis une tartiflette et une tarte aux fraises, je pense que ma mère aurait fait pareil si elle avait voulu me faire plaisir !

Mercredi 19 juillet

Étape du jour

3ème étape sur le Tour de France, c'est prévu d'être l'étape reine. On se gare donc au pied du col pour monter en vélo. Déjà monté en 2020 (merci les changements de parcours par ASO), cette fois-ci, ce sera par Courchevel avant de basculer sur Méribel. Mais journée de grosse chaleur sur le Tour, et surtout une route pas fermée et donc énormément de circulation, ce qui n'arrange pas la température...

C'était donc une montée très compliquée au programme. Avec d'un côté mon père qui a des doutes sur l'autonomie de son vélo électrique, et de l'autre moi qui souffre énormément de cette chaleur. On a plutôt décidé de s'arrêter au détour d'un virage: de l'ombre, une belle vue, pas encore de monde, on va pas se faire chier à continuer.

Toujours plus de voitures que de vélos et randonneurs qui montent, pas mon Tour ça... et une caravane un peu radine cette année. Clairement pas un bon souvenir de cette étape, qui semble-t-il a aussi offert du beau spectacle à la télé avec des voitures et motos bloquées face à la pente, qui bloquent les coureurs et faussent la course.

Côté course, Thibaut et Madou qui envoient David vers la victoire, Wawa qui fait coucou, Antho qui prend des nouvelles, et Bryan un peu jaloux de mes "Allez Clément", me répond d'un clin d'œil lorsque je change pour "Allez Bryan".

Descente au milieu de la caravane, puis quelques embouteillages sur le chemin du retour, forcement puisque toutes les voitures sont montées en haut du col... De retour au logement, il est temps de commencer à ranger tout le bazard.

Jeudi 20 juillet

Mon père faisant la route toute la journée, c'est rangement rapide le matin. Mais comme je ne peux pas arriver trop tôt à mon hébergement suivant, je vais donc faire un col de plus dans le coin: le col des Saisies ! Col emprunté la veille par le Tour de France, et ça se voit. Moins de monde forcement, mais de nombreux tags souvenirs sur la route, dont plusieurs pour notre Thibaut Pinot national. Un col de plus coché sur ma liste, puis petite pause repas / sieste en pleine nature.

Col du jour

En route vers le logement suivant pour y passer une première bonne soirée, entre un tour à la piscine pour se rafraichir et le repas partagé avec la famille hôte.

Vendredi 21 juillet

Petite surprise au réveil, avec un bol au nom d'une de mes super chouchoutes, qui a validé d'un "best airbnb". Puis c'est exploration des cols du coin: le Granier et les Égaux, en passant par Entremont et ses fromages, et dégustant un Matafan, spécialité locale. Puis retour à l'hébergement pour profiter de la piscine avant de passer la soirée au calme.

Col du jour
Col du jour
Col du jour

Samedi 22 juillet

Encore un changement de logement, mais comme je peux rester jusqu'à tard à celui-là, j'en profite. Donc petit tour en vélo pour commencer la journée: le col de l'Épine, en partant du logement. Un raccourci permet de rejoindre le mont du chat en restant sur la crête, mais la route est un peu trop abimée pour y aller avec un vélo route. Donc retour à l'hébergement pour faire un rapide tour à la piscine.

Col du jour

En route vers Clermont Ferrand ! Je retrouve Bastien et toute sa petite famille, Sandra, Sophia et Cléa, chez qui j'avais déjà fait une pause l'an dernier.

Dimanche 23 juillet

Étape du jour

Jour de Grand départ du Tour de France ! Après le Tour hommes, c'est le tour du Tour femmes. Je pars donc avec Bastien and co vers Clermont Ferrand. On commence par un tour aux bus, où je dois m'arrêter tous les 200m pour dire bonjour aux coureuses, mécanos, patrons d'équipes et autres membres du staff. J'ai même pu croiser le papa de Simone Boilard (facile, un mec qui demande où est le bus des madeleines avec un accent Canadien).

Je retrouve aussi Arnaud, une autre connaissance qui a fait le déplacement depuis l'Ardèche avec des abricots. Puis une interview juste avant le départ. Bon, le départ, j'aurais pas vraiment vu, puisqu'arrivé au dernier moment, je suis loin derrière, mais c'était plus intéressant de faire le tour des bus.

Puis direction le 2ème emplacement: juste après le sprint intermédiaire, dans une petite montée pour les voir passer plus lentement. Pique-nique sur la route et caravane qui ne distribue rien, les enfants sont tous déçus...

Arnaud nous rejoint pour voir le passage de la course: pas d'échappée, peloton groupé puis quelques lâchées, Tiril, Lucie, Amandine parmi mes chouchoutes... puis voiture balai, on repart déposer les filles à la maison et on continue vers l'arrivée.

Les bus repartent déjà, juste le temps de discuter avec Margaux et Eva.

Lundi 25 juillet

Étape du jour

Au programme d'aujourd'hui, la 1ère montée du jour. Non répertoriée, mais une longue montée. Niveau météo, on est passé des 35 degrés de la veille, à 14 degrés et une légère pluie fine. Y avait rien entre les deux ? Toujours avec Bastien et sa fille, j'essaye de les motiver à se déguiser aussi. Bastien sera à dos de nain pour l'occasion, et après avoir sorti la perruque rasta pour Sofia, qui n'en veut pas, je la mettrai sous le béret, plutôt sympa comme style je trouve !

Passage de la course, avec Fien bien loin, puis je dis au revoir à Bastien pour aller rejoindre Mauriac et l'arrivée du jour. Je me gare et enfourche le vélo pour aller me placer. Je vois au loin des gens qui applaudissent, ah oui, c'est l'heure du 1er passage sur la ligne. J'avais pas prévu de le faire, donc c'est du bonus. Mais selon le live tracker, j'ai raté la plupart des coureuses, je n'ai que les dernières. Je laisse passer Lucie et vais pour me placer pour les derniers kilomètres.

Mais là, gros orage ! Il pleut vraiment fort, donc petit passage par la voiture pour se couvrir et repartir, avec un super raccourci VTT pour rejoindre le circuit. Je me pose à 2km de l'arrivée, petit coin sympa à la fin de la montée. J'arrive à avoir quelques infos de la course: Eva dans un groupe de 3 à l'avant, elle va bientôt arriver, je sors mon coq. Évidemment, toujours des gens qui viennent demander "est-ce que je peux faire une photo ?" "NOOOOOOOOOOON ! Eva elle est tombée ! Ah oui, la photo tu peux.". Grosse chute apparemment, fait chier.

Passage de la course, beaucoup de groupes, plus ou moins gros. Juju dans le 1er, c'est le principal, elle a attaqué un peu plus bas il parait même. J'ai eu droit aux coucous de Margaux et Tiril, la grimace de Lucie sur la fin... Puis direction les bus pour essayer d'avoir des nouvelles d'Eva, et rencontrer Lukas aussi, un journaliste que je vois pour la 1ère fois.

Puis retour à la voiture, en route vers le logement suivant.

Mardi 26 juillet

Étape du jour

Aujourd'hui, c'est une journée en mode touriste, je suis invité par l'équipe Ceratizit WNT ! Comme j'ai bien prévu le truc, j'ai mon logement entre le départ et l'arrivée. Donc je commence par 35km de vélo pour aller au départ. J'arrive en même temps que les premiers bus d'équipes, ce qui me laisse le temps de passer au village départ avant d'aller les voir.

Parcours du jour

Entrée au village VIP, où je peux faire le plein de chocolatines avant de repartir pour la journée. Le village départ étant interdit aux vélos, je ne vais pas m'y attarder. Retour aux bus pour discuter avec quelques coureuses, du staff, les parents, et d'autres spectateurs présents. Puis je me dirige vers le départ pour souhaiter bon courage aux dernières sur la grille. Mais beaucoup de monde et il faut repartir vite, donc je retourne plutôt voir Ceratizit que le vrai départ.

Et j'embarque donc dans le mini van pour la journée, le vélo bien calé à l'arrière, direction un premier point de ravitaillement. Sur le trajet, j'ai droit à un petit cadeau: un petit sac à dos, idéal pour randonner, rempli avec un grand bidon, une serviette microfibres, des cartes coureuses, des mini cyclistes aux couleurs de l'équipe et des championnes (inter)nationales, mais surtout un petit ours en peluche ! Bienvenue Toury !

On se pose pour un point ravito dans une bosse, je sors le coq pour ambiancer un peu les 500 derniers mètres de la montée, et faire une dizaine de photos... puis on repart direct après la voiture balai. De là, on peut admirer la technique parfaite des signaleurs pour enlever le fléchage en un minimum de temps, grâce à un changement de chauffeur pour enlever tous les panneaux sur la gauche.

Puis passage au milieu des 10 derniers km juste avant le passage de la course, il y a beaucoup de monde, c'est beau à voir ! Et placement juste après la ligne, pour voir Lorena lever les bras de loin ! Passage aux bus pour voir à nouveau mes chouchoutes et discuter avec certaines. Puis je reprends mon vélo chez Ceratizit et c'est parti pour 30km de retour, avec le vélo bien bien chargé...

Parcours du jour

Mercredi 27 juillet

Étape du jour

Aujourd'hui je vais dans une des bosses du final, qui est annoncé très casse-pattes. Je commence les 30 derniers km en voiture, puis dans une montée, trouve une place sympa, à l'ombre, et m'y installe. Un peu de musique, petit pique-nique, puis l'heure d'y aller.

Je sors le vélo, monte en haut du col, le descend, remonte, redescend, et continue les allers-retours dans la zone du lacet où je suis garé. Avec musique, en chantant, et jouant avec Mookie installé sur le guidon. Ce qui motive un petit groupe de jeunes qui m'encouragent à chaque passage, et qui écriront gentiment pour Mookie sur la route.

Col du jour

Passage de la course, Yara seule en tête, ce qui me vaudra une photo sympa. Puis Audrey, puis Juju dans le peloton, Margaux dans un Gruppetto. Et j'enfourche à nouveau mon vélo, pour faire les derniers km derrière elles, en essayant de ne pas me perdre. Évidemment le dernier kilomètre est bloqué, obligé de faire un détour, et sachez-le, Rodez, c'est pas plat !

Col du jour

Arrivé au parking équipe, je récupère une galette géante offerte par l'équipe St Michel (une édition très limitée), et retrouve Mathieu Ferri pour faire une interview pour France Bleu. Puis toutes les équipes sont parties, donc retour à la voiture. Bien joué les 15 km de mal plat pour rentrer... au retour, une seule voiture dans la bosse, au moins pas d'embouteillages !

Col du jour

Jeudi 28 juillet

Étape du jour

Un peu fatigué après toutes ces journées chargées, donc un peu de repos pour aujourd'hui. En place dans la dernière bosse du jour. Garé sur place, donc de quoi m'installer confortablement. Évidemment, un vieux con se met à côté de moi: qui engueule sa femme pour rien, critique les cyclistes en vélos électriques. Mais il se calme après que je lui fasse remarquer qu'eux ne sont pas venus en voiture.

Passage de la course, Ricarda en tête, plein de petits ou moins petits groupes, Majo à la lutte pour les délais...

Je regarde la fin de l'étape sur place, ce qui permet de repartir après tout le monde, puis passer au sommet au moment du démontage des panneaux: "bonjour, c'est possible de récupérer un panneau de sommet de col ?" "Oui bien sûr, vous en voulez un ou quatre ?", je reste raisonnable. Puis direction mon hébergement du soir, chez Cédric, qui m'attend avec la pizza, parfait !

Vendredi 29 juillet

Pas d'étape du Tour pour moi aujourd'hui, c'est direction le Tourmalet pour y arriver tôt ! En début d'après-midi, parfait pour manger dans ces pentes mythiques, aller au sommet en touriste, puis redescendre trouver une emplacement pour la nuit. Ce sera dans un parking, un peu en retrait de La Mongie: de la place, une vue magnifique, le calme, que demander de plus ?

Je discute un peu avec les voisins de fortune, puis monte vers le sommet en vélo, prends de photos, redescends à La Mongie, en dessous des paravalanches, remonte à la Mongie, fais un petit tour du village, remonte au sommet, sprinte face aux inconnus dans les derniers mètres, le tout en encourageant les cyclos que je vois.

Et je me retrouve réquisitionné pour des photos au sommet par 3 filles avec qui je resterais pour discuter. 2 anglaises et 1 sud-africaine qui font tout le trajet du Tour en bike-packing, avec les transferts aussi. Belle expérience !

Parcours du jour

Puis il est temps de rentrer "à l'hôtel", et surtout d'installer le campement, avant que mes parents arrivent pour la soirée. Pizzas sous les étoiles, face au Tourmalet, rien de tel pour passer une bonne soirée !

Samedi 30 juillet

Étape du jour

Le grand jour, celui du Tourmalet ! Un réveil avec une superbe vue ♥ La route du col s'est bien remplie de camping-cars pendant la nuit. On se prépare tranquillement, puis direction Sainte-Marie de Campan, au pied de la statue d'Eugene Christophe et sa fourche. On achète les sandwichs, puis c'est parti pour la montée avec papa et maman. Montée qui se fera sous la chaleur ! Moi qui n'aime pas trop ça, je souffre vraiment.

Heureusement, j'ai droit à des encouragements: d'une chouchoute, pas alignée mais qui suit le Tour pour voir ses copines; des "Allez Mookie !" de la part d'un des mecs vus deux jours avant; des "Allez MacFly !" d'inconnus qui me reconnaissent, faut dire, on n'est pas 36 à monter déguisés... arrivés tant bien que mal au sommet, bloqués par l'installation de la ligne.

Col du jour

On redescend pour manger avec une belle vue, un peu plus pour faire des photos avec les tags pour Margaux ♥, et encore plus pour aller se placer vers les paravalanches, et y passer le reste de la journée. En plus, c'est stratégique, juste à côté du parking bus pour les voir après la course. En y arrivant, je retrouve Samuel, sur la caravane Leclerc, pour discuter et récupérer un poncho à pois. Puis l'attente commence, avec une arrivée d'étape tardive.

Et les nuages arrivent aussi. Donc on va la jouer safe, étant à 1km de la voiture, petit aller-retour pour aller chercher sweets, k-way, survets et autres vestes pour ne pas chopper la crève. Mon père ayant peur pour sa batterie de vélo décide de revenir à pied, de toute façons, on a le temps, encore plusieurs heures d'attente.

Les nuages ne partiront pas. Pas de pluie heureusement, juste un peu d'humidité, et pas de vue ! On a beau être à 100m du paravalanche, on le voit pas. Avant l'arrivée des coureuses, on suit un peu la course sur le téléphone et les positions de mes chouchoutes. Il y en a un peu de partout dès l'Aspin.

Pour leur arrivée devant nous, c'est Kasia seule devant, le groupe Juju, Ella et Cédrine... Heureusement qu'il existe le live-tracker. On les voit sortir de la brume au dernier moment, à peine le temps de deviner le maillot avant de commencer les chants.

Comme d'habitude, beaucoup de sourires, surtout pour Marlen Reusser qui monte tranquille, Justine Ghekiere qui donne une petite tape à mon coq, Ilaria Sanguineti qui siffle pour être sure que je la regarde quand elle me fait un clin d'œil.

J'ai reçu quelques bidons, laissés à un jeune, extrêmement content, ainsi que de passer la course à mes côtés, surpris que je connaisse autant le peloton. J'encourage jusqu'à Majo, en grande souffrance mais qui me dira que m'entendre l'a vraiment aidé à continuer à se battre pour atteindre les délais, au contraire d'Alice et Charlotte, un peu trop loin...

Puis direction les bus juste à côté, afin de voir Juju, la féliciter pour sa superbe place. Passer dire bonjour aux madeleines et y récupérer des bidons collectors. Et voir Audrey pour faire une photo avec maman, elle aussi fan de notre championne de France.

Puis retour à la voiture, visibilité très très réduite dans la brume, avec la nuit qui arrive. Des embouteillages à La Mongie, bon choix d'y rester une nuit de plus et pouvoir se reposer rapidement. Ce soir, toujours dans les nuages, heureusement qu'on a profité de la vue hier.

Dimanche 30 juillet

Étape du jour

Ce matin, toujours dans les nuages. C'est donc rangement du campement avant d'aller vers Pau. Peu de gens ont choisi de rester dans le col pour la nuit. En route vers Pau, on y arrivera en fin de matinée, faut pas trop tarder. En arrivant, on trouve une superbe place, avec une belle pente et une belle vue !

Ah, par contre, elles passeront en descente, c'est pas bon... on continue vers le point prévu, dans la bosse du jour. On trouve un coin assez facilement pour y garer les 2 voitures. Heureusement que c'est pas le Tour hommes, y a plus de places :)

Une petite pluie le temps de manger, de voir Audrey et Juju à la reco. Et il faut se préparer avec la liste et les ordres de passages. Toujours un peu technique de suivre un chrono, mais c'est quand même tellement kiffant de les encourager une par une.

Majo qui devait arriver 1ère a déjà été doublée, elle va conforter sa lanterne rouge. Une policière me dit de faire attention lorsque je m'avance un peu trop pour encourager, mais elle verra rapidement que je suis habitué et ne prend pas de risques, faut dire aussi que mon père est allé discuter avec elle pendant la course, pour prendre des photos de plus loin.

Les voisins ont tous peur que ma voix ne tienne pas jusqu'au bout, mais pas d'inquiétude à avoir, je suis entrainé. Au niveau des prénoms, grâce à la liste, et la vue des maillots, je fais un quasi sans faute, juste une erreur lorsque 2 Ceratizit se suivent et que le voiture derrière Kathrin porte le bandeau d'Arianna.

Pour le passage de Grace Brown, j'ai droit à la moto télé qui s'arrête "lui, il nous le faut", me mettez pas la pression les gars. Bon par contre, j'ai quand même un peu de mal pour tenir tous les encouragements, notamment pour Juju, bon faut dire que je veux vraiment tout donner pour Juju ! Dernière à passer, Demi Vollering, qui m'offrira un passage télé pour finir ce Tour en beauté.

Route encore bloquée quelques minutes (heures?), je prends plutôt mon vélo pour aller à l'arrivée. En laissant mes parents qui rentrent à la maison et ont beaucoup de route à faire. Déjà quelques bus repartis, notamment celui d'Audrey que j'aurais voulu voir, tant pis. LifePlus Wahoo aussi sur le départ, juste le temps de faire un bisou à Margaux.

Beaucoup de monde pour FDJ Suez, compliqué de les voir. Chez AG Insurance, je discute avec Sofie, un peu déçue qu'Ashley ait perdue sa 5ème place. "C'est Juju 5ème ? Oui. Ah cool ! Enfin pour moi, pas pour toi, désolé."

Je passerai donc féliciter Juju, et voir ses parents, Clément Berthet aussi, que j'avais pu encourager sur le Tour hommes. Et je reste avec la DSM pour célébrer cette fin de Tour. Esmee me donnera même un verre pour trinquer avec elles, puis une part de pizza de fin de Tour, tu sais bien que je peux pas refuser ça...

Et il est temps de rentrer, toutes les autres équipes sont reparties, donc je vais faire de même. Retour à la voiture tard pour éviter les embouteillages. Le panneau "Ici passe le Tour" n'a plus de raison de rester là, j'aide donc à laisser l'endroit propre avant de rentrer au logement du soir, puis dodo direct, je suis trop fatigué.

Lundi 31 juillet

Le Tour est définitivement terminé. Et moi, je suis définitivement fatigué. Donc repos. Un peu de rangement de mes affaires, puis je pars en montagne profiter d'une belle vue pour m'installer et lire Pédale Mag au son des vaches. Et puis prévoir un peu mes sorties des jours prochains, discuter avec mon hôte et ses autres guests. Rien de plus à signaler pour aujourd'hui.

Mardi 1er août

Petite sortie vélo au programme pour aujourd'hui. Un autre col mythique et magique que j'ai envie de rayer de ma liste: le cirque de Troumouse. Donc RDV à Luz-Saint-Sauveur, avec Lily, j'ai pu faire le troc de vélo avec mes parents ce weekend. La première partie, jusqu'à Gedre, je connais, puisque c'est aussi ce qui mène au col des Tentes. Pas mal de circulation sur cette partie, et une pente assez légère.

Puis on arrive à des lacets, je vous ai déjà dit à quel point c'est beau un lacet ? T'as une vue magnifique, tu changes totalement de direction, avec un virage où la pente est souvent sympa, puis à nouveau une vue magnifique mais totalement différente ! On prend la route à gauche, moins de circulation, c'est plus agréable, au contraire de la pente, qui elle augmente. Puis un parking, on réduit encore les voitures pour augmenter la pente, mais là, on commence les lacets, très plaisante la vue !

Quelques autres cyclos qui montent aussi, dont deux en vélos électriques, qui s'excusent d'avoir un moteur, je leur dit de ne pas le faire, ils montent, c'est déjà beau, et à une vitesse proche de la mienne, ça me motive. Nouveau parking, qui marque la fin de la circulation, pour les derniers kilomètres, il n'y a que des vélos, randonneurs, et un petit train mené par un tracteur. Si près du but, on peut pas craquer, surtout en passant au milieu des moutons. Et enfin, c'est l'arrivée, une vue magnifique ! Rholala, que ça vaut le coup de monter des cols ! Et puis, cette petite quiche au sommet, elle est méritée...

Col du jour

Redescente, je peux me faire un peu plaisir dans les lignes droites, mais beaucoup de lacets, faut ralentir. Je fais un petit détour pour aller voir le petit lac-barrage des Gloriettes. Clairement, ça ne vaut pas ceux d'Aubert-Cap-de-Long. Puis petite pause à une fontaine pour recharger les bidons d'eau fraiche.

Arrivée à Luz-Saint-Sauveur, et là, direction le Tourmalet ! C'est le petit bonus du jour. Bon vraiment pris comme du bonus, on va surtout écouter les jambes et voir selon la chaleur. Bon le début ça va, j'y vais tranquille. Puis j'arrive à Barèges, dans mes souvenirs (monté en voiture), c'est la traversée du village le plus dur. Donc une fois que c'est fait, on continue.

J'arrive sur la zone de camping sauvage en 2019, au milieu de camping-cars, accueilli très gentiment par des petits vieux qui ont partagés leur espace. Les 5km suivants, c'est du déjà fait, en repassant là où s'étaient installés les cochons bordelais. J'arrive au grand virage où on avait vu le passage du Tour, avec David qui amène Thibaut vers une magnifique victoire d'étape, avant de gagner ce Tour 2019 ♥

Bon et puis là, je suis à 5km du sommet, je peux pas m'arrêter... Donc on continue, à devoir slalomer au milieu des vaches, puis des moutons. On aperçoit le sommet, c'est encore plus motivant ! Deux lacets et on y est, allez ! Dans la dernière ligne droite, des artistes repeignent le sol pour y laisser une belle pub shimano pour le passage de la Vuelta, et c'est fait ! Arrivé en haut ! Deuxième col HC de la journée, deuxième Tourmalet de la semaine, quatrième photo avec Octave qui surplombe le Tourmalet !

Col du jour

Pfff, je suis cramé, c'était une belle galère, mais franchement, pour la vue, la fierté d'être monté, et le plaisir de redescendre, bah ça valait le coup de monter ! Descente en se faisant plaisir, et pour vider les jambes. Et en arrivant à Luz, un petit tour du village, histoire de passer la barre des 100km, pour la 98ème fois, bientôt la 100ème...

Mercredi 2 août

Pour changer du vélo, ça sera rando aujourd'hui. Je me suis organisé pour y aller avec Anne et Thomas, deux autres jeunes qui sont au même gite que moi. Lors de ma journée de repos, j'avais repéré un sentier avec énormément de lacets au début, c'est donc là qu'on va aller. Malgré la grosse sortie de la veille, le mal aux jambes ne se fait pas ressentir, je pars donc de bonne allure vers le sommet, en amenant mes deux comparses du jour derrière moi.

Beaucoup de lacets, ce qui rend la voiture toute petite sur le parking très rapidement, et permet de voir facilement où se situent les marcheurs poursuivants. La route change pas mal: de sentiers à découvert, à de la caillasse, en passant par une petite forêt. Une fois tous les lacets franchis, on se retrouve vraiment sur que des cailloux, pour arriver vers le barrage du Migouélou. Impressionnant vu d'en bas ! Construit en 1956, sans vraiment de route d'accès, c'est beau aussi de penser à ceux qui l'ont construit...

Puis accès au refuge qui surplombe le lac, on se trouve un petit coin pour le pique-nique bien mérité avec une superbe vue ! On y reste un peu pour profiter avant d'entamer la descente. Ils me font confiance pour le trajet, alors que je ne connais absolument pas le coin, j'ai juste la carte sur mon téléphone...

Pour la descente, on ne pourra pas vraiment profiter de la vue, contrairement à la montée, puisque les nuages arrivent autour de nous. Mais pas trop épais, on peut quand même voir devant. Par contre, Anne s'est blessée au genou et souffre dans la descente. Mais on reste une équipe, tous ensemble ! Retour à la voiture, puis direction la gare. En fait, ils sont venus dans les Pyrénées sans voiture, donc ça les arrangeait vraiment de passer la journée avec moi, et moi ça m'a permis de ne pas randonner seul, on sait jamais.

Parcours du jour

La pluie qui commence dès le départ de leur train, on l'a échappée belle...

Jeudi 3 août

Bon, c'est bien beau de se faire 100km avec 2 cols HC, puis d'enchainer avec 10km de rando avec 950m de D+, mais en fait, le repos c'est important ! Donc une autre journée à ne rien faire. En plus, il ne fait pas vraiment beau aujourd'hui: un peu froid, presque pluie, pas de quoi être motivé.

Je vais donc en haut du col d'Aubisque, en voiture. Petite marche, quelques encouragements aux cyclos qui en terminent, des discussions avec les chevaux, vaches et autres moutons. Et voilà, une journée tranquille.

Vendredi 4 août

Dernier jour dans les Pyrénées, dernier jour des vacances. J'ai mon logement au pied du col de Spandelles, franchement, ce serait dommage de partir sans l'avoir fait. Il pleut, il fait pas chaud, mais bon, j'ai déjà connu pire, il suffit de se couvrir. Donc quelques couches de vêtements, k-way, sur-chaussures, et c'est parti !

Une petite dizaine de kilomètres, un peu plus de 8% de moyenne, ça devrait aller comme col. En plus, pas trop chaud, limite idéal comme conditions. Dans la montée, quelques lacets, mais pas la vue qui va avec, on est un peu en forêt, c'est agréable. Et surtout tellement naturel comme lieu ! Je croise 2 chèvres qui se cachent, puis un troupeau de vaches, un gros troupeau de moutons, qui me bloquent presque la route... Au sommet, pas vraiment fatigué de la montée, mais dans les nuages, il fait froid et humide, une photo vite fait avant de redescendre sans attraper froid.

Col du jour

La descente se fait à nouveau au milieu des animaux, les 2 chèvres ont ramené le reste du troupeau. Au total, une bonne cinquantaine d'animaux sur la route !

Arrivé en bas, je peux donc repasser au gite pour me sécher, me changer, et repartir vers la maison. Juste une petite photo au pied du col, où un touriste anglais va s'y attaquer. Sur la route, passage par Lahitte Toupière, ville connue comme étant le point de départ de la Transhumance, chanson de Sangria Gratuite. Et par Marciac, connue pour son festival de jazz, qui s'y déroule en même temps. Bon en pleine journée, il n'y a pas grand-chose, juste des stands pour y manger une bonne petite crêpe. Et puis à la maison, un petit plouf pour marquer la fin des vacances.


Voilà, j'espère que ce petit roman vous a plu. Et vivement l'an prochain pour revivre un nouveau Tour de France !

Vous pouvez évidemment retrouver ce tour de France en vidéeo:

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