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Tour de France 2019

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Comme tous les ans, le tour de France est la tradition de l'été. Depuis 2007, je ne l'ai manqué qu'une seule fois, c'est dire... Cette année, après avoir fait les cyclocross, les classiques printanières ainsi que quelques courses dans la région, je suis prêt pour la plus grande course de l'année.

Et le parcours 2019 va me permettre d'y aller par deux fois. La première, pour le Grand départ à Bruxelles. J'y ferais les 2 étapes du weekend. La deuxième, comme tous les ans, dans les Pyrénées, où je vais en profiter pour passer une semaine de vacances.

Ayant échoué dans la préparation d'un résumé court, j'ai décidé de publier cet article en chapitres. Il y a toujours possiblilité de voir l'intégralité sous ce lien


Chapitre 1: Une odeur de Flandre à Bruxelles

Samedi matin, le départ est prévu tôt. Je me suis organisé à l'arrache. Si bien qu'au premier point de passage, le AirBnB où je passerais la nuit, je n'avais pas totalment les coordonnées de mon hôte. Sans sonnette ni numéro de téléphone, j'ai galéré pour le joindre. J'ai finalement réussi et ai pu déposer mes affaires chez lui.

Puis me voilà parti en direction de Grammont. En arrivant près de la ville, je reconnais les rues que j'avais traversées pour aller au Nieuwsblad. Mais Tour de France oblige, les routes sont fermées très tôt. Trop tôt pour que je puisse me garer proche. 15km, on va y aller en vélo, ça sera plus simple. Je trouve facilement une place pour me garer puis commence ma sortie. Sur la route, déjà pas mal de monde. Et des flics aussi, dont un qui ne veut pas me laisser continuer sur le tracé du tour. Un petit détour plus tard, je reviens pour ne plus me faire bloquer.

Que de monde sur la route

Puis à l'approche de Grammont, il est l'heure de la caravane. Alors je pose le vélo, me mets en tenue de supporter et récupère les Goodies. Tellement habitué de recevoir les mêmes, il n'y a plus que la nourriture qui m'intéresse. Énorme déception lorsque je ne vois ni Cochonou, ni Haribo ! (Ils ne sont pas venus en Belgique.) Heureusement, je peux me rattraper en récupérant un maillot Total Direct Énergie. Il suffit d'avoir la technique... le reste, je le laisse gentiment aux personnes à côté de moi. Puis je repars en direction du Muur. Malheureusement, trop de monde dans les parages, impossible d'y aller en vélo.

Je prends donc une rue parallèle pour tenter d'aller plutôt dans le Bosberg. Petite info pour ceux qui voudraient faire pareil un jour: les rues parallèles sont aussi très pentues, à plus de 10%. Une petite descente pour ensuite commencer la montée du Bosberg. Mais dès le début de la section pavée, la police est encore là pour empêcher d'y aller en vélo. Solution B, passer par le petit chemin qui longe la route. Me voilà donc, tout de Bleu-Blanc-Rouge vêtu, un vélo sur l'épaule, me baladant en forêt. Rien de plus normal. Je trouve alors, un passage pour rejoindre le mont pavé. En arrivant derrière les barrières, un groupe de Belges me propose gentiment une Bière. L'hospitalité Belge ! Mais c'est un peu serré à leurs côtés, je vais aller chercher un meilleur coin. Un peu plus bas, deux passages de barrières avec le vélo pour traverser, une descente avec mes chaussures de vélo sur les pavés, me voilà avec une meilleure vue sur le mont et un peu plus de place. De quoi être bien pour attendre les coureurs.

Par amour des pavés

J'essaye d'avoir quelques infos sur la course: 4 en tête dont GVA mais aucun français. Je profite de l'attente pour discuter un peu avec mes voisins, des français, qui habitent maintenant dans le coin. Je me ravitaille avec les gâteaux offerts par Leclerc. Je suis rapidement la course grâce sur les téléphones proches. Mais leur connexion lague un peu alors que les coureurs sont tout proches. Ils sont dans Grammont, je reconnais ces passages à 20% qui m'ont fait souffrir plus tôt cette année. Ils ne sont plus très loin. La tension monte dans le Bosberg !

Ça y est, ils arrivent. Greg en tête, porté par tout le peuple Belge, avec un seul compagnon d'échappée. Les deux autres ont perdu du terrain dans la terrible montée de Grammont. Comme à mon habitude, je donne tout ce que j'ai pour eux. Et mes voisins sont toujours autant surpris quand je me lance. Et je donne tout pour les deux poursuivants aussi. Eux qui sont juste derrière, alors que tous les spectateurs ont les yeux rivés sur le duo de tête pour voir qui passe en tête au sommet.

Un peu surprise ma voisine

Puis un peu de répit, le temps d'attendre le peloton. Il arrivera bien groupé, l'équipe Deceuninck à l'avant, assurant son statut d'équipe flandrienne par excellence. Difficile de repérer les coureurs dans le tas, mais j'aurais le temps de voir notre Wawa national dans son maillot Bleu-Blanc-Rouge qu'il étrenne pour l'occasion. Avec le rythme et l'habitude, je tiens tout le long du peloton. Les voitures suiveuses passent, puis la voiture balais, déjà fini ? Non, ce n'est que le début...

A quelques cm de Wawa

Il est temps de remonter sur le vélo. La descente du Bosberg se fait au milieu des piétons. Mais on ne peut pas laisser le Bosberg comme ça, il faut au moins le monter une fois ! Chose faite, sous les encouragements des supporters encore en bord de route. De manière toujours très discrète puisque j'ai gardé ma tenue de supporter sur le dos.

Redescente puis retour vers la voiture. La petite descente de toute à l'heure est tout de suite moins agréable... Mais bonne surprise en haut, puisque je trouve une flèche directionnelle du Tour ! Toujours aussi galère à récupérer en raison de leur fil de fer coupé à ras. Heureusement aidé par les petites vieilles du coin qui ont pu avoir des ciseaux au café d'à côté. Elles me proposent même un maillot à pois en souvenir du tour, mais seule la flèche fera mon bonheur.

C'est par où ?

Je repars alors vers la voiture, la flèche sur le dos. C'est à ce moment-là que je me dis que les 15km de l'aller, c'était peut-être un peu trop, mais je n'ai plus le choix. Rouler sur les routes désertées par les spectateurs alors que je viens d'enlever mon déguisement. De retour à la voiture, je mets un short t-shirt rapidement et repars, d'abord vers le McDo tout proche puis vers Bruxelles. Et oui, il est suffisamment tôt pour que j'aille aussi sur la ligne d'arrivée.

Quand t'as les boules...

Direction l'Atomium donc, où j'arrive tant bien que mal à me garer. Je ressors alors ma tenue, mon vélo et vais vers la ligne. Beaucoup de monde en vue. Et de plus en plus en se rapprochant de la ligne. Alors que j'hésite à quoi faire, une personne, enregistreur à la main vient me poser quelques questions sur ma passion du Tour. Il s'agit d'une journaliste Portugaise, à qui je donne toute mes infos. Je décide alors de contourner la ligne, trop bondée pour aller trouver une place dans le dernier km.

Énormément de monde le long des barrières. Deux à trois rangés de personnes de partout, ça va être très difficile de trouver une place pour moi et mon vélo. Un deuxième rang se profile sur les barrières fixes des trottoirs. Il me faudra donc aller au 3ème rang: sur les grilles du jardin avoisinant. En utilisant mon vélo comme appui, le maillot TDE pour amortir sous mes pieds.

Torse nu sur les grilles de Bruxelles...

Je profite aussi de l'écran géant installé proche de la ligne pour suivre la progression des coureurs. Stéphane Rossetto rattrapé, moins de 5km, la tension est palpable chez les belges même si le favori du jour est hollandais. 2km, tout le monde est là, plus aucun espace libre pour être au plus près de la course. 1.5km, chute dans le peloton, qui se désorganise... 1km, la flamme rouge, échange de regards entre l'écran géant et la route d'où ils vont surgir d'un instant à l'autre.

500m, les voilà ! Les Jumbo-Visma et Deceuninck en tête, mais comme l'impression que personne ne prend le lead dans cette arrivée en faux plat montant. Chose confirmée alors que Mike Teunissen, loin d'être favori de l'étape, s'impose alors qu'un deuxième groupe passe sous mes encouragements. Tous les coureurs auront droit à mes "Allez allez", alors que j'aperçois Romain au milieu d'un groupe, bien entouré par ses coéquipiers.

Passage de la voiture balai. C'est donc la fin de cette première étape, déjà de bons moments de passés ! Bon j'ai un peu moins géré le retour à la voiture. Alors que tous les spectateurs remontent vers la ligne et que les policiers bloquent le passage, c'est encore plus difficile avec le vélo. Lorsque le champ se libère un peu, je contourne les embouteillages et tente d'aller voir les coureurs.

De retour dans le bus

Mais trop tard, les bus repartent déjà, je n'aurais que le temps d'apercevoir Benoit Cosnefroy, menton bandé suite à sa chute du jour. Plus d'équipe française dans le paddock, tant pis, je rentre à la voiture, une longue journée m'attend demain. De retour au AirBnB, la traditionnelle pizza sera mangée dans le jardin, sur un transat, la vie est belle !

Relive le Bosberg
Relive le final

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