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London cycle sportive

Nous sommes le mardi 21 juin 2016. Je reçois un email indiquant le rallongement du délai d'inscription pour The Telegraph London Cycle Sportive powered by Maserati. Cette course doit se tenir le dimanche qui suit, il ne reste donc moins de deux jours pour s'y inscrire. J'avais déjà entendu parler de cette course, j'hésitais à y participer, puisqu'en plus de 50 km de course, il fallait aussi se rendre et revenir du point de départ.

J'hésite encore. La météo n'est pas excellente en ce début "d'été" anglais. La route n'est pas totalement plate, pas adapté à mon vélo. Est-ce que ça vaut le coup de payer l'inscription ? En même temps, j'ai rien de prévu pour ce dimanche. Un petit challenge sportif, ça fait toujours du bien. Et il y a un ravitaillement ! En suivant les derniers conseils de mes parents, je m'inscris !


Samedi 25 Juin: La veille de la course. Je regarde surtout l'itinéraire pour me rendre au départ. Celui-ci est prévu à 8h30, il faut compter une heure pour y aller, avec une petite marge au cas où je me perde, et le temps de récupérer mon dossard. On prévoit donc un réveil pour 6h et un départ vers 6h30. Mais qu'en est-il de la check-list ?

Dimanche 26 Juin, 5h30: Je suis réveillé avant l'heure. Le soleil est là, alors je me lève. Pipi, petit déjeuner, en tenue et en route vers la ligne de départ ! Je me perds un peu mais croise d'autres participants à la course, qui m'accompagnent vers le départ.

7h07: Je retire mon dossard. Je le pose sur mon vélo, mon casque et mon maillot. Je laisse mon sac avec les affaires chaudes à l'organisation. Je vérifie la pression de mes pneus. Je profite de l'atmosphère de pré-course, avec les autres concurrents, dont certains ont de très beaux vélos...

8h20: le départ approche. Alors que les coureurs des plus grandes distances sont partis avant, c'est à mon tour de rejoindre la ligne de départ. Chaud, j'essaye d'être le plus à l'avant possible. Le speaker donne les dernières consignes, puis commence le décompte: 5. 4. 3. 2. 1...

En plein effort...

8h35: c'est parti ! Jeune et insouciant, je pars à bloc. J'ai pas non plus énormément le choix, mon single-speed ne me permet pas d'adapter mon braquet. Je double donc les concurrents qui me précèdent. La course se fait en ville, ouvert à la circulation, il faut donc s'arrêter aux feux, pour respirer un peu.

8h39: La route commence à s'élever. A défaut de pouvoir mouliner, je dois appuyer sur les pédales. Et contrairement à une concurrente que je double dans la montée, je n'aurais pas de saut de chaine en changeant de braquet.

9h04: La route descend. J'en profite pour prendre de la vitesse. Comme dans la montée, je dois faire avec mon braquet. Je prends plus de vitesse en optant pour une position aérodynamique. Je dépasse alors les 50 km/h ! Première avec ce vélo. En restant prudent, bien évidemment.

9h12: On sort de la ville. De nouveaux paysages pour moi. Une route étroite, avec de grandes haies. Ça monte, je ne vais pas très vite, et me fait doubler par d'autres concurrents. Je reçois notamment les encouragements de l'un deux, qui sent l'effort à faire avec mon vélo.

9h17: Les vélos devant moi ne suivent pas l'aiguillage ! Surement pour aller faire une pause pipi. Je ne les suis pas, et entame la descente. Pour en revenir sur l'aiguillage, celui-ci est très bon. Aucun problème pour suivre la route, avec des flèches à tous les carrefours.

9h21: Un embouteillage se crée. Les voitures doivent se serrer pour laisser passer un camion de pompiers. L'embouteillage est créé par un accident de l'un des participants de la course. Je ne connais pas les circonstances, mais le voir en sang allongé sur la route, et voir le trou dans l'arrière de l'estafette, j'imagine la gravité. Pas de nouvelles, mais j'espère qu'il va bien ! Après ce passage, tout le monde a quelque peu ralenti.

9h30: Nouvelle portion montante. Les pourcentages sont plus élevés par ici. Je commence à souffrir: mon vélo n'est absolument pas adapté aux montées ! Des parties à plus de 8% tout de même...

9h33: Des écriteaux indiquent "Smile !" Nous arrivons dans la zone des photos:

En plein effort...
En plein effort...
En plein effort...

En plein effort...
En plein effort...
En plein effort...

9h43: Il est temps de dire au revoir aux compagnons des plus grandes distances et d'entamer le retour. 50 km pour moi, je n'ai pas le vélo adapté pour en faire 104 ou 166.

9h44: Ravito ! La zone tant attendue: du chocolat, des barres de céréales, des mars, de l'eau, on fait le plein avant de repartir pour la fin de l'effort en évitant la fringale. D'autres coureurs sont là aussi et s'interrogent sur le reste du parcours: le plus dur est fait, il ne reste que de la descente et un petite montée vers la fin.

10h31: J'arrive à cette fameuse montée. Elle est pas si petite que ça ! Des passages à plus 10% ! C'est la même partie que là où j'ai fait mon record de vitesse à l'aller. C'est dur ! Mais je vois des coureurs devant, alors je serre les dents, j'appuie sur les pédales, je tire sur le guidon, et je monte.

10h35: En haut, je rattrape un adversaire. Lui aussi en single speed. Lui aussi en a chié dans cette dernière montée. Lui aussi s'est fait plaisir dans la souffrance ce matin. On continue tous les deux jusqu'à l'arrivée. Celle-ci se fait dans le vélodrome de Herne Hill.

10h42: Je tourne pour rentrer dans le vélodrome. Ça me fait penser aux guerriers qui entrent sur celui de Paris Roubaix. Un moment magique ! Il faut faire un tour de piste. J'y vais à fond ! Le sprint est lancé, je fais une pointe à 42 km/h. Admirez mon visage en plein effort:

Dans le vélodrome...
Dans le vélodrome...
Dans le vélodrome...
Dans le vélodrome...
Dans le vélodrome...

10h43: Je franchis la ligne d'arrivée ! Épuisé par le sprint que je viens de faire et les 50 km précédents. Mais c'est fait ! J'ai réussi ! Malgré mon vélo, qui m'aura fait souffrir dans les montées.

10h44: Juste après la ligne, m'attendent les organisateurs pour me donner de l'eau fraiche et la médaille de course. J'ai juste la force de baisser la tête pour qu'on me la mette autour du cou.

medaille

10h46: Me voilà maintenant au centre du vélodrome. Je trouve rapidement un banc pour me poser et récupérer.

10h59: Certaines entreprises profitent de l'évènement pour faire un peu de promo. Bike Channel fait gagner un vélo par tirage au sort, et filme l'évènement. Mais aussi la compagnie SwissAir qui offrait des chocolats, comment refuser ?

Bike channel

11h11: Les autres concurrents arrivent uns à uns, pendant que je retrouve mes esprits. Je discute avec deux autres coureurs. Ils ont loués des vélos de course pour l'occasion, mais ont quand même souffert dans certaines parties de la course. Puis on parle du Tour de France, l'un d'eux sera aux arrivées pour une TV australienne, on se verra donc au Ventoux !

11h36: En récupérant mon sac à dos, j'ai craqué pour le maillot souvenir de cet évènement. Il m'accompagnera donc sur mes prochaines sorties vélos, ou courses...

Bike channel

12h00: A table ! Je profite des cabanes du vélodrome pour me restaurer d'un burger. Puis vient l'heure de rentrer, il y a un match de l'Équipe de France à 14h... Au revoir le vel' et à bientôt j'espère...


Quelques jours après la course, il est temps d'aller voir les résultats, et je suis sûr que vous aussi vous êtes impatients ! Les voilà donc:

  ⚑ 2:09:34  ⇒  mon temps de course officiel
  ⚑ 42  ⇒  le temps (en secondes) pour faire le tour du vélodrome, au sprint
  ⚑ 1659  ⇒  mon numéro de dossard, je sais ça n'a aucune importance
  ⚑ 31  ⇒  mon classement de l'épreuve
  ⚑ 145  ⇒  le nombre de participants
  ⚑ 9  ⇒  mon classement sur le tour de vélodrome
  ⚑ 1  ⇒  mon classement dans ma catégorie H20-25. Bon certes on n'était que deux, mais l'autre est arrivé à 1h09 de moi.

Bike channel

Si vous voulez analyser plus en détails ma course, n'hésitez pas à faire un tour sur mon Strava.

Au final, j'ai passé un super moment, adoré cette course, et me sens prêt pour la suivante: la Ride London, le 31 Juillet 2016...

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