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Ride London

4ème weekend de Juillet. Synonyme de déprime post-Tour de France. Mais en cette année 2016, il fut pour moi synonyme d'un weekend magique.

Il s'agit du weekend RideLondon. Trois jours dédiés au vélo dans la capitale britannique. Et notamment une course amateur à laquelle je me suis inscrit (et où j'ai été sélectionné par tirage au sort).

Après avoir reçu différents courriers qui mettent l'eau à la bouche, il faut aller chercher le dossard. Rendez-vous pour cela au centre Excel, situé au Sud Est de la ville. J'y suis déjà allé, mais en métro, il faut donc que je trouve mon chemin en vélo. Je regarde plusieurs fois l'itinéraire idéal, en demandant à Google Maps, pour éviter les grandes routes.

Vendredi soir, me voilà donc parti pour cette aventure. J'enfourche mon vélo et pars vers le Sud Est. Évidemment, je ne prends pas la route la plus courte, et je me perds un peu sur la fin. J'arrive quand même au bâtiment... par la mauvaise entrée. Je dois donc tout traverser pour aller garer mon vélo. Très pro, très sécurisé, les vélos sont stockés dans une zone particulière en échange de tickets.

Je me dirige alors vers la partie exposition. Une trentaine de guichets sont là pour récupérer son précieux sésame. Trois personnes attendent devant le mien, personnes aux voisins... Chaque guichet étant destiné à une fourchette de dossards. Mon tour arrive. "Mickaël ?" Yes ! Ça y est, je l'ai, et ce sera le numéro 93 231.

Dossard

Je peux maintenant aller faire un tour au "Cycling Show". Un tiers du salon est destiné à Evans cycle, partenaire de l'évènement. Et ils me provoquent avec des GoPro, le meilleur outil pour immortaliser l'évènement. Je résiste, et aussi parce que je ne trouve pas de gants verts à acheter. Les autres expos sont surtout le moyen de se remplir les poches avec des échantillons gratuits, des bidons sponsorisés, d'une musette cadeau officielle, et de s'inscrire à des newsletters pour espérer gagner un vélo...

Je ne vais pas m'éterniser au salon, une version réduite du London Bike Show auquel j'avais assisté en Février dernier (et où je suis tombé amoureux). Je reprends mon vélo et la route pour rentrer à l'appart. En passant, je fais un petit instant touriste au bord de la tamise (voyez ces anglais qui s'y baignent...). Je fais bien évidemment un détour sur le chemin...

Instant touriste

Samedi ! Veille de course. Mais pas de repos prévu, il y a FreeCycle dans les rues Londoniennes. Au programme aussi, la course féminine. Une seule équipe Française, qui représente donc les 6 françaises engagées. Avant de partir pour voir tout ça, je regarde quand même qui sont ces filles, histoire de ne pas arriver en total amateur.

Je prends mon vélo en direction du centre-ville à 9h30. L'évènement commence à 9h, mais comme j'ai prévu d'y rester longtemps, je préfère ne pas y aller trop tôt, et m'économiser pour le lendemain.

J'arrive donc sur les routes fermées. Et là, plus aucune voiture ! On peut donc rouler à droite sans danger. Il y a quand même un carrefour où il faut s'arrêter pour laisser passer les voitures, et être rejoint par un cycliste, puis deux, puis des dizaines.

Freeride !

Pour en faire un grand évènement, différentes aires d'activités sont installées le long du parcours. En arrivant à la première, près de la cathédrale Saint Paul, on me demande de descendre de vélo pour y aller. Pas question ! Je suis là pour rouler, moi. Je repars donc sur le circuit.

Les routes dégagées sont parfaites pour rouler, surtout quand elles sont en bon état. C'est le cas sur la partie qui longe la Tamise. La Cycle Superhighway y est agréable, mais légèrement étroite en temps normal, la route, elle, est parfaite. Le circuit tourne alors vers la partie touristique: les gardes royaux, le Big Ben, St James Park, Buckingham Palace et me voilà sur le Mall ! L'allée royale, parée aux couleurs de la course. Une ligne d'arrivée digne de ce nom, où je fais un sprint contre un inconnu. Il me bat car bien en avance au début...

Freeride !

J'imagine déjà l'arrivée du lendemain, après la longue journée, ça s'annonce magique... Mais on n'y est pas encore, continuons la balade vers Trafalgar Square. Une intersection, deux chemins s'offrent à moi: Droite ? Gauche ? Droite ? Gauche ? Gauche ? Droite ? Gauche ? Gauche ? Droite ? Droite ? Droite ? Gauche ? Gauche ? Droite ? Gauche ? Droite ? Gauche ? GAUCHE ! La fille de la sécurité a bien rigolé en me voyant ainsi hésiter...

J'arrive maintenant vers le Waterloo Bridge. J'avais repéré le tracé et sais qu'il y a des photos sur le pont, je m'arrête donc deux minutes pour m'y préparer: Maillot de l'ASSE et perruque Bleu Blanc Rouge, avec le casque assorti au maillot et au vélo tout de même...

Freeride !

Cet accoutrement m'aura valu quelques remarques sur les bords de route "Nice hair !" "I love your wig !" "Vive la France !". Oui je me suis fait repérer par quelques français, à qui je répondais instinctivement "Ouais gros !". J'ai aussi été repéré par un habitué de Victoria park, qui m'en a parlé lors d'une de mes sorties journalières.

J'arrive au Lincoln's Inn Fields, où une musette m'attends. Enfin c'est juste un mec qui distribue des échantillons de barres céréales pour sa pub. Le parc se termine par un point d'eau, j'en profite pour remplir mon bidon et gouter une pastille de sirop (c'est gratuit, je prends).

Nouvelle diversion: à droite on s'arrête, je pars donc à gauche. Il s'agit à nouveau de la cathédrale Saint Paul, mais de l'autre côté. J'ai donc presque fini le tour. Arrivé au carrefour avec des voitures, c'est fait. On en refait un.... Bon j'en ferais plus d'un de plus (6 au total). En variant un peu le chemin: certaines parties ne sont pas obligatoires, je ne fais pas le détour à chaque tour.

Freeride !

Le FreeCycle, c'est l'opportunité pour tous de faire du vélo à Londres: les novices, les amateurs, les hommes, les femmes, les grands, les petits. Et oui, c'est aussi là le problème: tous ne roulent pas à la même vitesse que moi. Ils roulent même globalement lentement... Devoir les doubler uns par uns n'est pas des plus agréables, mais quand la route est dégagée, c'est un plaisir d'y être seul.

L'autre point négatif de ce Free Cycle, c'est les touristes, qui veulent traverser de partout. Des passages sont prévus pour, mais il faut s'arrêter souvent pour les laisser passer... Je me suis aussi fait arrêter à un moment alors qu'il n'y avait aucun piéton qui traversait. Apparemment je roulais trop vite et le mec m'a demandé de ralentir.

C'est bien beau de tourner, mais ça commence à faire faim ! Je repère donc les restaurants en bord de route, et m'arrête dans un Italien, situé après la diversion de Trafalgar Square. Petit repas en tête-à-tête avec Juliet, en regardant des vélos passer à côté. Très bon repas, avec un Milkshake pour digérer, le serveur ne m'a pas demandé si j'avais apprécié, apparemment ça se voyait...

Freeride !

Je repars donc pour faire des tours, il reste moins de deux heures de FreeCycle, après ce sera place aux filles. Au premier stop, le signaleur a avec lui le circuit féminin. Deux en un, il m'arrête et me donne le programme. On va pas trop tourner, pour finir proche du circuit, vers le Mall.

Sur le chemin, j'en profite aussi pour demander où sont garés les bus des équipes, pour m'occuper entre le FreeCycle et le départ (une heure d'écart). Après quelques indications des aiguilleurs, je me retrouve sur le parking, à la recherche du bus de l'équipe Française. Je le trouve facilement, et m'y pose...

Les filles sont assises à côté de leur van (oui, ce n'est pas les énormes bus des équipes masculines). C'est l'heure des massages, chacune à son tour. Je discute quelques minutes avec les filles, puis elles partent à l'échauffement. Je me mets alors à discuter avec le staff de l'équipe.

Avec la team PCF86

C'est agréable de pouvoir parler avec des pros du vélo, sur des sujets techniques et aussi sur le cyclisme féminin (d'après l'un d'eux, je suis plutôt bien renseigné sur le sujet, c'est rare). Je suis aussi les filles quand elles vont à la présentation et à la signature. Le passage m'est bloqué, je n'ai rien pu voir... Derniers encouragements avant d'aller sur la ligne de départ. Les filles partent, les mécanos rangent. Avant d'y aller à mon tour, je demande un bidon en souvenir, j'en ai eu 5 !

Place à la course maintenant. Je me trouve une place près de la ligne pour le départ. Un peu de monde, difficile d'être au meilleur endroit. Je suis en face de photographes, voyant mon accoutrement, ils veulent faire une photo de moi. Si vous trouvez sur internet une photo d'un mec avec un maillot de Sainté, une perruque Bleu Blanc Rouge et portant haut ces mêmes couleurs, merci de la partager...

Course des filles

Le départ est donné ! Je donne ma voix pour la team: "Allez Poitou Charentes Futuroscope 86 !". Les filles doivent faire 12 tours de circuit, je vais essayer de bouger un peu: du coté de Trafalgar Square, à l'autre bout du Mall, devant Buckingham Palace, mais je trouve une bonne place 500m après la ligne. Parfait pour enchaîner les "Allez allez allez allez allez allez allez allez allez".

Le souffle manque un peu sur la fin du peloton, mais je me fais entendre. Les spectateurs autour de moi me le font remarquer, et ceux d'en face se retournent à chaque fois... Ils étaient dans l'autre sens pour suivre la course à la télé, j'en profitais aussi.

Les filles passent, mais pas d'échappées, ou de quelques mètres à chaque fois. Le classement par point à tous les passages de la ligne offre une belle course de mouvements. Certaines filles sont lâchées du peloton, mais méritent encore plus les encouragements, et j'ai de la voix à donner. Pour celles en tête, je tends mon drapeau au-dessus des barrières et hurle mon soutien.

Course des filles

Déjà le dernier tour qui se profile, je vais donc proche de la ligne pour voir le sprint. Ce n'est malheureusement pas une française qui lève les bras, mince. Je reste quand même à proximité pour voir le podium, puis ranger mon déguisement et partir. Une course doit suivre: la finale du Brompton World Championship. Ces "vélos" pliables, qui ressemblent à rien quand ils sont montés, pas vraiment intéressant, et il faut que je me repose avant la course du lendemain.


Dimanche 31 Juillet 2016: le grand jour ! Réveil à l'aube, il faut que je sois au départ à 8h17. Partons à 7h30 pour être sûr. Le départ est à la zone olympique, pas très loin de mon domicile. Sur la route, je croise des joggeurs matinaux et d'autres concurrents, qui rejoignent leurs zones respectives. Cinq zones sont prévues, la mienne est la rose, j'aurais préféré la verte mais on pouvait pas choisir. De grands panneaux indicatifs permettent de ne pas se perdre en arrivant.

J'arrive un peu en avance, le temps de tourner un peu, de donner mon sac au camion relai, de vérifier la pression de mes pneus, de remplir mon bidon, de voir les vélos des concurrents. Comme à la précédente course, ils ont tous des vélos de route, des Specialized, Pinarello, Trek, Bianchi, Boardmann... Mais personne en single speed. Certains sont même surpris quand ils voient mon vélo, avec la plaque de cadre pour la course.

RideLondon 46

Le départ se fait par vagues. Les cinq points d'entrées sont coupés en petits groupes. Chaque groupe avance doucement derrière deux piétons et un bandeau jusqu'à la ligne de départ. Deux parties pour celui-ci: droite et gauche qui s'alternent au fil des départs. Les groupes partent alors à intervalles réguliers.

Ma vague ouvre ses portes, je vais donc me placer dans les premiers. Il faut d'abord laisser la vague se remplir (1/2 heure) puis on commence à avancer, à petite allure... Puis, au fur et à mesure des avancées, je m'approche du devant de la vague. On prend un virage, la ligne est devant ! Puis de plus en plus proche. On arrive finalement à la ligne, je suis alors tout devant.

Je suis donc au premier rang quand le speaker demande la musique pour notre départ: "Thriller", "We are the champions", "I will survive"... Je propose "Eye of the tiger". Rapide vote à main levée, et mon choix est validé, première victoire de la journée. Place au compte à rebours: 10... 9... 8... 7... 6... 5... 4... 3... 2... 1...

RideLondon 46

GOOOOOO !!! Je pars au sprint, personne ne suit. Je prends quelques centaines de mètres d'avance, sors du virage en tête, puis prends mon rythme qui me suivra tout le long. On arrive rapidement sur l'autoroute, totalement vidée des voitures, rien que pour nous. Et pas grand monde devant moi, enfin au début. Je me fais rattraper par d'autres concurrents, et j'arrive ensuite à rattraper la vague précédente.

Il y a alors du monde de partout, mais que des vélos. Un peu comme la veille, sauf qu'ils roulent plus vite, une allure plus proche de la mienne. Je double, me fais doubler, mais en gardant mon rythme, c'est bien agréable.

On arrive sous un tunnel. Sympa pour le signal GPS de mon Garmin qui me traque... Celui-ci est assez long, mais la course aussi. Il faut bien gérer l'effort et ne pas partir trop vite, je crois que je me suis un peu raté là-dessus, mais c'est trop tard pour s'en rendre compte.

On revient ensuite dans les rues de Londres. Quelques passants sont là, soit par hasard, soit pour venir encourager une connaissance. Personne pour moi, mais je prends quand même les encouragements. Voir la ville de cette manière est exceptionnel, mais je ne profite pas assez de cette chance, je reste concentré sur ma course.

RideLondon 46

Dans le centre-ville, on repasse par certaines rues traversées la veille, et on retrouve aussi des connaissances de la veille. Tout au long du parcours, je n'aurais vu qu'une seule voiture: celle de l'équipe Poitou-Charentes qui allait se garer près de la ligne d'arrivée.

On sort alors de la ville, et je regarde ma feuille de route (la liste des ravitaillements, collée sur le cadre de mon vélo). Nous arrivons bientôt à la première zone d'eau. J'ai raté l'entrée, trop de monde, et mon bidon était encore suffisamment plein. Hors de la ville, le décor change: moins de bâtiments, plus de nature. Et le dénivelé change aussi, des petites montées et descentes sont au programme.

Puis on arrive à Richmond park. Belle découverte pour ma part: des montées dans un beau décor. Avec des risques de traversée de cerfs (ou d'un animal du genre). On passe notamment la mi-course: déjà 23 miles. Par contre ça monte bien, je dois forcer avec mon single speed... Mais je suis là pour ça: forcer et me faire plaisir. Et je sais ce qui m'attend après: le ravito !

RideLondon 46

Et celui-là je le rate pas, ils donnent à manger. Gâteaux, eau, barres de céréales et pates énergétiques. Lors de cette pause, j'ai aussi le plaisir de voir un collègue, un collègue de vélo: lui aussi fait la course en single speed, et en a vu seulement deux autres. Quand on voit le nombre de participants, c'est très peu.

Je repars rapidement, faut rester dans le rythme. On arrive dans la région du Surrey. Ça change pas grand-chose pour moi, mais c'est surtout signe d'une augmentation des spectateurs sur les bords de route. Et ça, ça motive !

Malheureusement, tant de monde sur la route peut provoquer des accidents. J'ai vu en passant quelqu'un en train de subir un massage cardiaque, pas des plus rassurants quand on roule. Au total, il y a eu 33 blessés (parfois une petite chute et la main en sang), 7 ont dû aller à l'hôpital et y rester la nuit. Une personne a chuté contre un arbre et malheureusement une personne a été victime d'un arrêt cardiaque. RIP.

Revenons-en aux joies de la course. La fin du circuit retrouve la grande course du jour: le Surrey 100 miles. Il y a donc encore plus de cyclistes sur la route. Des mecs qui arrivent plus vite, mais aussi plus fatigués que moi. Certains ont de très beaux vélos surtout. Les panneaux indicatifs du kilométrage (ou plutôt du milesage) sont bien plus élevés, je suis passé de 28 à 84 rapidement.

Le public est au rendez-vous pour cette fin de course, ça fait chaud au cœur. Et pour profiter encore plus de ce moment, j'harangue la foule pour avoir plus d'encouragement... Que c'est bon ! C'est pas tous les jours qu'on peut avoir un tel soutien.

RideLondon 46

Nous arrivons dans le village de Kingston. Les pros passeront sur ces mêmes routes dans quelques heures, il y a donc foule sur les bords de route, et sur la route aussi. Avec les deux cyclo sportives réunies, il faut mettre pied à terre quelques minutes. Un peu dommage, mais ça n'arrive qu'une seule fois dans la course, je ne vais pas me plaindre (la précédente course, il fallait s'arrêter aux feux rouges).

On arrive dans la deuxième difficulté du jour. La foule me motive tellement que je donne tout et me fais mal aux jambes. J'ai failli avoir un accrochage avec un concurrent qui m'enferme en faisant un écart, j'espère qu'il a été déclassé... C'est pas le mieux pour relancer en montée, mais faut le faire, je peux pas rester bloqué avec tout ce monde autour.

D'autant qu'à la fin de la montée, il y a un nouveau ravito. Je remplis mon bidon en vitesse, prends 3-4 gâteaux et repars vers la ligne d'arrivée. En plus on revient sur Londres, toujours sur des routes sans voitures. Tellement agréable !

Le final approche, on longe la tamise, et il ne restera plus que deux virages avant la dernière ligne droite de 500m. Premier virage, je sens le moment de joie arriver, j'harangue toujours la foule pour en profiter au maximum. Devant moi, Nelson me surveille depuis sa colonne, plus qu'un virage...

Et on y est ! Passage sous l'Admiralty Arch et c'est l'arrivée sur the Mall ! Le moment de produire le dernier effort. Il y a beaucoup de concurrents, difficile de déboiter pour lancer le sprint, mais dès que je peux, j'y vais... A fond jusqu'à la ligne ! Avec un jeté de vélo pour passer quelques adversaires sur le finish....

RideLondon 46

Et là on s'arrête et on profite ! Face à moi: Buckingham palace, derrière moi: l'une des plus belles avenues de Londres, avec la ligne d'arrivée; Sur les côtés, des supporters qui viennent féliciter leurs connaissances; tout autour de moi: des centaines de finishers, eux aussi fatigués, mais heureux !

Pendant que je reprends mon souffle et mes esprits, j'en profite pour sortir l'appareil photo et immortaliser ce moment. Voyant des personnes qui portent leur vélo devant Buckingham palace, je demande l'aide de quelqu'un pour faire de même:

RideLondon 46

Je resterais bien là à profiter, mais il faut aller chercher la médaille. D'un côté les 100 miles, de l'autre les 46. La fille qui m'a remis la médaille n'est pas très grande, faut que je me baisse pour qu'elle me la passe autour du coup... Ca y est ! Je l'ai ! Elle est assez grosse et très jolie (la médaille, hein...).

Juste après sont posés des photographes qui immortalisent le moment. Je croque la médaille devant Buckingham. Juste après, il est temps de récupérer une musette ! Quelques échantillons et un bidon souvenir à l'intérieur.

Musette

Je récupère ensuite mon sac et me dirige vers Green Park, où des stands sont présents, mais surtout où je peux me poser et me reposer. Un finisher retrouve sa famille, et ses enfants lui sautent dans les bras pour le féliciter: "C'est trop mignon !". Il était Français, mais ne m'a pas entendu...

Une fois que ça va mieux, je me dis que je vais aller faire un tour du côté de la ligne, il doit y avoir la course des pros. Je vais vers la zone des bus où j'avais vu ceux des filles la veille. Mais il n'y a rien, seulement la voiture de la team Poitou-Charentes qui traine...

En tournant et en demandant, j'ai finalement réussi à trouver les bus, les coureurs étaient partis depuis longtemps, je ne pourrais pas les voir. De toute façon, il n'y a pas d'équipe Française et seulement deux coureurs français engagés...

Liste coureurs

Je fais quand même le tour des bus, pour essayer de voir du matériel ou autre. Seule la team Sky montre un vélo, jaune pour que Froomey se la pète à Londres. Certains membres du staff circulent, j'en profite pour récupérer un bidon Sky. Ca inspire les gens autour de moi qui en récupèrent aussi...

Je continue à tourner pour tenter d'avoir d'autres bidons. Le van Cannondale est ouvert, je vais tenter d'avoir une gourde verte ! Malheureusement, le mec dort à l'intérieur, je ne peux pas le réveiller...

Les coureurs doivent arriver dans plus de deux heures, et je n'ai pas tellement envie de rester là à attendre pour voir juste un sprint. Je décide donc de rentrer, en passant devant certains monuments londoniens.

Big Ben

Une fois de retour, j'allume la télé (enfin le streaming) pour regarder la fin de la course. Mais surtout, je m'allonge sur mon lit et ne bouge plus de l'après-midi. Tout en regardant la course, je reconnais les endroits où je suis passé quelques heures plus tôt: très sympa à regarder !

Mais c'est surtout le signe de la fin du weekend: je suis mort ! 87 km le samedi, 102 km le dimanche. Avec 345.9 km, je bats surtout mon record de distance hebdomadaire (il était de 333 km la semaine précédente). J'ai fait la course de 74 km à une vitesse moyenne de 28.1 km/h, plutôt pas mal quand on n'a pas un vélo de course !

Reprendre le travail le lundi matin est assez dur je dois l'avouer ! Malgré m'être couché tôt la veille. J'ai fini le weekend complétement mort, mais sacrément heureux ! Vivement l'édition 2017...

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