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Track World Championships

Nous sommes le samedi 5 Mars 2016, il est 8h12, je me lève et prépare ma balade en vélo matinale. Il y a en ce moment les championnats du monde de cyclisme sur piste dans le vélodrome de Londres. Et comme j'habite pas très loin de ce vélodrome, je me dis: "Allons-y ! Goutons à cette atmosphère particulière, et avec un peu de chance, quelqu'un tentera de revendre des billets pas trop cher." Parce que oui, j'avais essayé d'acheter des billets, mais entre leur prix et le positionnement des places, je m'étais un peu découragé.

Je prends donc un sac à dos, avec un drapeau Bleu Blanc Rouge, et mon cadenas, on sait jamais... En arrivant près du vélodrome, je profite d'une distribution de tap-taps pour en prendre un en souvenir dans le sac. Je sors alors mon drapeau pour afficher mes couleurs pendant que je tourne autour du vel'.

Et oui, j'ai beaucoup tourné autour de ce vélodrome. Pour passer proche de l'entrée des coureurs, surveiller une revente de billets, aller voir les vélos qui sortent des camions, montrer mes couleurs à tout le monde, et admirer ce chef-d'œuvre architectural. Près de l'entrée des pros, se trouve un mec avec une veste de l'équipe de France. Il peut surement aider un Français à entrer... Malheureusement, il est au téléphone, je ne peux donc pas demander son aide.

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Au bout de plusieurs dizaines de minutes, la foule se fait moins dense, les courses ont commencé et tout le monde est déjà rentré. Au lieu de partir faire une grande balade, je tente de blaguer avec un contrôleur en demandant si je peux rentrer sans billet. Il me dit que non, mais me conseille d'aller voir la billetterie, où il doit rester quelques entrées.

Je tente le coup: j'ai rien à perdre: "Hello, do you still have tickets for this morning ?" "Yes, how many do you want ?" "Just one, for me." "Here it is !" "Thank you !". Oui, ils m'ont donné le ticket gratuitement, sans poser plus de questions. Je vais alors garer mon vélo, bien attaché, et retourne voir le contrôleur, avec un billet cette fois-ci !

En rentrant dans le vélodrome, les coureurs sont déjà sur la piste, je vais donc me placer rapidement. Je ne suis pas très bien placé, faut pas rêver... En haut du vélodrome, dans les derniers rangs. Je prends quand même mon drapeau dans les bras et me prépare à soutenir les bleus.

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Et les bleues aussi ! Il y a sur la piste Virginie Cueff, à qui je crie mon soutien. Je ne pense pas qu'elle ait réussi à m'entendre, j'étais loin. Et il y a aussi une très belle ambiance dans le vélodrome. Elle se retrouve aussi dans un sprint en 1 vs 1, face à une anglaise. Il faut absolument qu'elle gagne, et c'est ce qu'elle fait ! Je me suis alors retrouvé bien seul à fêter cette victoire.

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Au final, j'aurais passé une super matinée pleine d'encouragement. Mais il faut repartir, pause repas oblige. Je rentre donc chez moi, pour regarder les courses de l'après-midi à la TV.

Et le lendemain, je me dis: "Ça a marché une fois, pourquoi pas deux ?". Je retourne donc essayer d'avoir un billet le dimanche matin. J'évite d'y aller trop tôt pour pas qu'on me demande de payer. Ça me permet de croiser Grégory Baugé, qui rentrait encourager ses compatriotes. Je vais ensuite demander ma place, et ça marche encore ! Me voilà donc parti pour une deuxième matinée aux championnats du monde, gratuite.

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Cette fois-ci, je suis beaucoup mieux placé: au 7ème rang. Je peux donc me faire entendre par les coureurs. Je les encourage encoure à coups de "Allez Mika" (D'Almeida). Et je ma lâche au passage de Laurie Berthon par un "Laurie, je t'aime !". Sous le regard amusé des quelques anglais qui ont compris. J'ai appris par la suite que son copain était aussi dans le public, lui qui avait couru la veille sous mes encouragements.

J'ai aussi pu me rendre compte que mes encouragements s'entendaient depuis la piste, puisque François Pervis y répondait. Lors de ses passages pour le Keirin, il a d'abord fait un léger signe de la tête à mon premier "Allez Pervis !". Puis après sa course, un signe de la main à mon "Bravo Pervis !". Il faut dire qu'il a dû m'entendre à chacun de ses 15 tours. Ça n'a pas suffi pour lui permettre de gagner, mais ça me permettra de le revoir (et re-encourager) pour les rattrapages. Cette fois-ci il gagne, et célèbre en se tournant vers moi, pouce en l'air, alors que je lui criais "t'es trop fort Pervis !"

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Encore une belle matinée de passée. Il ne reste ensuite qu'une seule session, celle des dernières finales. Après être rentré manger chez moi, j'y retourne pour demander une dernière fois une place. Malheureusement, ça ne marche plus, le vélodrome est à guichets fermés. Tant pis, je reste autour et en profite pour trouver un groupe, se promenant avec une caméra et interviewant l'entraîneur Français.

Ce dernier doit se dépêcher pour retourner à l'intérieur, mais j'en profite pour discuter avec l'équipe de tournage. Ils font en réalité un reportage sur Grégory Baugé, qu'ils doivent retrouver rapidement. Ils me proposent de rester avec eux (j'ai rien d'autre à faire).

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Ils m'ont alors proposé de faire une séquence avec Grégory: arrivant en vélo face à lui, je dois le reconnaître, et faire une petite photo avec lui, sous les anneaux olympiques, signe de son prochain objectif. Ils me proposent aussi de faire une interview. A la première question "Pourquoi êtes-vous fan de Grégory Baugé ?", j'ai eu un peu de mal à trouver ma réponse. Mais par la suite, j'ai réussi à m'en sortir à coup de "le vélo c'est la liberté.", "les pistards me font rêver, surtout les français qui gagnent".

Malheureusement, aucune trace ce passage. J'ai été coupé au montage et n'ai pas réussi à récupérer les séquences auprès de la production. N'ayant pas d'accréditation, je dois les laisser aux portes du vélodrome, avant de rentrer. Le temps d'une dernière photo souvenir...

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